Les 10 points de passages
pour réussir sa démarche
de cartographie du SI
Comment passer d’une connaissance empirique de son informatique à une démarche structurée de cartographie du SI ? Comment passer d’une connaissance approximative, via des inventaires « bureautiques » à une cartographie systématique du territoire numérique ? Sans cartographie, pas d’’urbanisation du SI, pas d’architecture d’entreprise… Que l’enjeu soit la gouvernance globale ou ciblé sur la sécurité comme le rappel l’ANSSI, cela passe par la cartographie.
Fort de 200 implémentations de notre solution de cartographie, nous avons identifié 10 points clés pour réussir l’intégration de la cartographie à vos process de gouvernance du système d’information.
1- Définir les objectifs de la cartographie
Avant de commencer, il est essentiel de savoir pourquoi vous cartographiez votre SI. Les objectifs peuvent varier, comme :
- Mieux comprendre l’existant pour une optimisation.
- Préparer une migration ou une modernisation du SI.
- Assurer la conformité réglementaire (RGPD).
- Gérer les risques et garantir la continuité des opérations.
- Faciliter la communication entre la DSI et les métiers.
- Maitriser la connaissance (et la conserver dans un référentiel)
- Une compréhension claire des objectifs permettra de choisir le bon niveau de détail et la solution adaptée.
2- Impliquer toutes les parties prenantes
Une cartographie SI ne peut pas être réalisée uniquement par l’urbaniste ou l’architecte d’entreprise. Il est important d’impliquer les différentes parties prenantes du SI : ceux qui l’utilisent, ceux qui le construisent, ceux qui le maintienne en condition opérationnelle. C’est-à-dire le DSI, les responsables des études et de l’infra, les responsables métiers, les architectes, les chefs de projet, les référents applicatifs, l’équipe support et les responsables de la sécurité et des données.
Cela permet de :
- Obtenir une vue complète du SI.
- S’assurer que les besoins métiers sont bien pris en compte.
- Valider les différentes informations collectées pour éviter les erreurs.
3 – Recueillir et centraliser les informations
Pour établir une cartographie précise, vous devez rassembler des informations sur les différentes composantes du SI. Cela inclut :
- Applications : liste des logiciels utilisés, versions, propriétaires, cycle de vie.
- Infrastructures : serveurs, réseaux, bases de données, systèmes d’exploitation.
- Interfaces : flux de données, échanges entre applications.
- Data : Catalogue de donnée et circulation de al donnée dans le SI
- Processus métiers : quelles applications soutiennent quels processus.
On peut s’appuyer sur des solutions Master data comme des outils d’inventaire automatique (Discovery tools), des solutions d’ITSM ou des bases de données de gestion de configuration (CMDB) pour faciliter la collecte des informations techniques.
4 – Modéliser le SI avec la solution adaptée
Ils existent de nombreuses solutions pour cartographier le SI.
Assurez-vous d’utiliser une solution:
- Alignée sur les bonnes pratiques du guide d’urbanisation de l’ANSSI
- disposant de puissant moteur graphique pour représenter de manière exhaustive l’écosystème du SI
- évolutive pour s’adapter à votre stratégie de cartographie
- pragmatique et simple à maintenir
Il est important que les représentations soient compréhensibles par les différents acteurs de l’entreprise (techniques et non-techniques). L’adoption et l’usage doivent se faire sans formation.
5- Définir un périmètre clair et itératif
Il est important de ne pas essayer de tout cartographier mais plutôt de procéder par itérations. Commencez par un périmètre restreint, comme un important système applicatif, un domaine métier clé ou des processus critiques. Une approche itérative et incrémentale permet de maîtriser la complexité du projet et d’ajuster la démarche en fonction des premiers résultats obtenus.
6- Identifier les dépendances et les flux d’information
La cartographie du Système d’Information révèle encore plus d’information quand vous reliez les composants entre eux. Vos cartes mettent alors en évidence :
- Les dépendances techniques (entre les applications, bases de données, infrastructures).
- Les flux de données : quelles données circulent entre les systèmes et comment.
- Les impacts potentiels en cas de panne ou de changement.
Cela permet de mieux comprendre les risques, notamment en matière de continuité d’activité et de sécurité. Cela rend tangible les redondances ou superposition fonctionnelle. Cela assure une traçabilité complète des données circulant d’application en application ou zone de stockage.
7- Analyser les résultats et identifier les axes d’amélioration
Une fois la cartographie établie, utilisez-la pour :
- Optimiser les infrastructures : identifier les redondances, les systèmes obsolètes ou surdimensionnés.
- Rationaliser les applications : éliminer les doublons, harmoniser les solutions.
- Renforcer la sécurité : repérer les points de vulnérabilité et les flux non sécurisés.
- Assurer la conformité : s’assurer que les données sensibles sont bien gérées et protégées.
8 – Maintenir et mettre à jour la cartographie
La cartographie du SI n’est pas un projet ponctuel mais un processus évolutif et qui s’inscrit dans la durée. Le SI évolue constamment, avec de nouvelles applications, des migrations cloud, des mises à jour, etc. Il est donc crucial de :
- Mettre à jour régulièrement la cartographie pour qu’elle reflète fidèlement l’état actuel du SI.
- Mettre en place des processus de gouvernance pour garantir que chaque évolution du SI soit documentée et intégrée dans la cartographie.
Pour ces usages il est nécessaire de disposer d’une solution qui soit simple à maintenir : Interface conviviale, représentation dynamique et des interfaces API avec d’autres solutions pour éviter toutes doubles saisies.
9 – Communiquer les résultats
La cartographie est un outil de communication au service de l’ensemble de l’entreprise. Pensez à adapter le bon niveau de détail et de présentation selon les destinataires (comité de direction, responsables métiers, équipes techniques). Les tableaux de bord ou les représentations graphiques simples sont des support qui facilitent la communication.
10- S’appuyer sur des référentiels standards
L’utilisation de référentiels reconnus, comme ITIL pour la gestion des services informatiques, COBIT pour la gouvernance informatique, ou encore le BPMN pour les processus métiers, aide à structurer la cartographie. Les référentiels vous assurent une compatibilité avec les meilleures pratiques. Ils permettent également à vos nouvelles recrues de plus rapidement s’approprier votre cartographie et accélérer ainsi leur montée en puissance.
Conclusion
La réussite d’une démarche de cartographie du SI repose sur une approche méthodique, une bonne collaboration entre les équipes, et l’utilisation d’une solution adaptée.
Cette démarche permet non seulement d’avoir une vision claire de l’existant, mais aussi de piloter efficacement la transformation numérique, de garantir la sécurité du SI et d’optimiser les performances des infrastructures.
Une cartographie dynamique et à jour est un atout stratégique pour toute organisation où le numérique soutient l’activité… C’est-à-dire toutes les organisations ou presque.